L’huile de palme est l’huile végétale la plus consommée dans le monde. Plus de 50 millions de tonnes d’huile est produite. Elle provient en majorité de l’Indonésie et de la Malaisie. 85 % de la production mondiale est assurée par ces deux pays. Ce sont généralement d’énormes plantations et des industries implantées à très grande échelle.
Quelques autres pays en produisent également mais en quantité bien plus limitée. L’huile est extraite par pression à chaud des fruits provenant du palmier à huile. Pour donner un ordre de grandeur, 100 g fruits donneront 22 g d’huile. Depuis plus de 10 ans, son intérêt nutritionnel est décrié car elle serait mauvaise pour la santé.
Dans cet article, nous verrons :
Avant de détailler la composition de l’huile de palme, il est nécessaire de se rappeler les différents acides gras composant l’alimentation. Il y a tout d’abord deux grandes familles, les acides gras saturés et insaturés.
Notre corps produit environ les 3/4 des acides gras saturés dont nous avons besoin, le reste étant apporté par l’alimentation. Les acides gras insaturés doivent quant à eux être consommés en quantité plus importante. Ils sont composés en plusieurs sous-catégories :
L’huile de palme est naturellement riche en acides gras saturés et plus particulièrement en acide palmitique. Ce produit a la particularité de favoriser le développement des plaques d’athéromes. Ce sont les plaques venant se développer au sein de notre circulation sanguine, les bouchons au fur et à mesure du temps. Avec le temps, les risques de maladies cardio-vasculaires ou encore les risques d’hypertension artérielle augmentent.
Bien entendu, ces phénomènes se produisent lorsque l’alimentation est déséquilibrée en matière grasse. De nos jours, notre alimentation du monde moderne privilégie les graisses saturées. On les retrouve également dans les produits provenant d’animaux (les viandes, les produits laitiers, les fromages, …).
Le plan national de nutrition préconise la consommation de 4 produits laitiers par jour. Ce chiffre favorise l’apport en acides gras saturés.
L’huile de palme contient 50 % de graisses saturées (pour 100 g d’huile). NB : l’huile de coco contient 90 % de graisses saturées. Son profil en acides gras et bien entendu différent de l’huile de palme, mais la teneur globale en matières grasses saturées reste très élevée.
À côté de ça, quasiment 40 % de l’huile contient des acides gras mono-insaturés (oméga 9), environ 12% d’oméga 6 (acides gras linoléiques) et une quantité infime d’oméga 3 (acides gras alpha-linoléniques).
Il est certain que l’huile de palme ne permet pas de faire une cure d’oméga 3. Elle dispose d’une bonne teneur en oméga 9 même si ce n’est pas son point fort. Les oméga 6 sont présents en quantité raisonnable.
L’huile de palme est généralement utilisée dans les laits infantiles utilisés pour nos enfants en bas âge. En décortiquant les différents acides gras que composent cette huile, on s’aperçoit qu’elle se rapproche très fortement du profil en matière grasse du lait infantile provenant de la mère. C’est pourquoi elle est utilisée régulièrement dans ces poudres de lait.
Tout d’abord, vous retrouverez un petit comparatif de quelques huiles végétales. Le classement est fait en fonction de leur teneur en acides gras saturés (de la plus à la moins importante).
Après un premier comparatif, l’huile de coco dispose d’une teneur en acides gras très importante. C’est pour cela d’ailleurs que cette huile est solide à température ambiante. Elle a d’ailleurs la même réaction que le beurre. Lorsque ces matières grasses sont montées en température, elles passent de l’état solide à liquide.
Que ce soit l’huile de palme ou l’huile de coco, il ne faut pas abuser sur leur consommation car les valeurs sont conséquentes. Pour les personnes suivants une alimentation végétarienne ou végan ou pour les personnes ne mangeant pas de produits issus d’animaux, ces 2 huiles peuvent très bien servir à la cuisson des aliments car elles sont résistantes à la chaleur.
Dans notre comparatif, nous ne prendrons pas en compte la margarine car elle est composée d’huile de tournesol pour environ 80% de sa composition. Cela signifie que cet aliment a une teneur en acides gras poly-insaturés et plus particulièrement en oméga 6.
Le beurre est lui issu du lait. C’est-à-dire que les matières grasses proviennent d’un animal. Les aliments d’origine animale sont généralement composés naturellement de matières grasses saturées. Lorsque l’on compare les lipides entre le beurre et l’huile de palme, les références sont plutôt surprenantes.
La ressemblance est plutôt flagrante entre ces 2 matières grasses. La quantité est comparée pour 100g d’aliments. Environ 80g de lipides composent le beurre, contre 100g de lipides pour 100g d’huile. Même avec une quantité de matières grasses moins importante pour le beurre, la teneur en acides gras saturés reste supérieure à la teneur de l’huile de palme.
Concernant les oméga 9 et les oméga 6, la différence est plus flagrante. Chacune de ces matières grasses disposent d’avantages et d’inconvénients. Les oméga 3 restent quasiment inexistant en revanche. Une parenthèse existe pour les oméga 3 qui peuvent grimper pour le beurre si l’animal mange régulièrement des graines de lin par exemple. C’est une des particularités du label bleu-blanc-cœur qui favorise une alimentation plus riche en oméga 3 pour les animaux.
Lorsque l’on compare toutes ces valeurs, on peut s’apercevoir que l’huile de palme n’est pas placée dans la pire des situations. Que ce soit sur les différentes valeurs d’acides gras saturés ou insaturés. Les huiles ou les matières grasses animales ont toutes des particularités, des avantages et des inconvénients.
Même si l’acide palmitique est présent en quantité importante dans la composition des lipides de l’huile de palme, les valeurs ne sont pas alarmantes si les consommations restent raisonnables.
Le plus gros problème concernant cette huile et notre société moderne réside dans son utilisation abusive. On la retrouve très facilement dans de nombreuses préparations industrielles car elle est peu chère et parce qu’elle a de nombreux avantages dans la résistance aux hautes températures.
Quand ce n’est pas l’huile de palme qui est utilisée, on retrouvera de l’huile de tournesol. Elle est très riche en oméga 6. Cette valeur est plutôt positive pour notre santé mais en cas de consommation trop régulière, un déséquilibre se crée entre les besoins en oméga 6 et oméga 3.
Quelque soit la situation, la consommation trop régulière de préparations, plats, … issus de l’industrie va favoriser un excès en certains acides gras, créant de ce fait un déséquilibre dans notre organisme.
Le premier point à aborder comme généralement des articles publiés sur Foodovore, est la qualité des matières utilisées. L’agriculture intensive, catastrophique pour l’environnement, créera une huile remplie de pesticides et de transformations génétiques pour améliorer les rendements pour produire plus et vendre à moindre coût.
Lorsque de l’huile de palme est utilisée dans une préparation industrielle, il y a de grandes chances que ce soit cette qualité déplorable utilisée et consommée par des millions de personnes. Là, nous parlons bien de l’huile de palme. La même situation s’applique pour l’huile de tournesol qui est la seconde huile la plus produite au monde pour les mêmes intérêts industriels. La culture du tournesol moderne utilise les mêmes aberrations pour sa culture pour l’amélioration de la productivité au coût le plus bas.
Imaginons maintenant que l’huile de palme soit issue de l’agriculture biologique. C’est-à-dire que la plante a grandi avec les moyens naturels comme avec les autres légumes, arbres, arbustes, … En revanche, il est plutôt difficile de trouver de l’huile de palme issue de l’agriculture biologique.
Concernant la teneur en acides gras saturés, il n’y a rien d’alarmant non plus. Comme nous avons pu le voir sur les différents graphiques et comparatifs de matières grasses, les teneurs en acides gras saturés ne sont pas préjudiciables si les consommations ne sont pas excessives. La consommation raisonnable d’huile de palme avec d’autres huiles ou matières grasses animales (si vous ne suivez pas une alimentation écartant les produits provenant d’animaux) ne serait pas nocive pour la santé.
Il est même assuré de dire que consommer de temps en temps de l’huile de palme serait bénéfique pour la santé car comme toutes huiles, elle dispose d’avantages concernant ces acides gras.
La vigilance à suivre est de fuir l’huile de palme qui n’est pas issue de l’agriculture biologique dans les préparations industrielles. La qualité non certifiée assure quasiment systématiquement une matière grasse nocive pour la santé. Le mot n’est pas trop fort car les dégâts répétés causés favoriseront le développement des maladies du 21e siècle. Les problèmes de cholestérol, d’hypertension artérielle, … le développement de mauvaises cellules favorisant les cancers, …
Je vous recommande de consommer occasionnellement de l’huile de palme si elle est de bonne qualité (garantie par quelque chose). Comme indiqué précédemment, vous rencontrerez des difficultés pour vous en procurer. Ne pensez plus que les graisses saturées soient mauvaises. C’est une idée reçue dépassée. Certes, l’abus régulier n’est pas bon. Mais cette affirmation s’applique pour tout ce que l’on mange avec excès.
Voyez maintenant différemment l’huile de palme et ses effets négatifs sur votre santé.
À PROPOS
Bonjour, je m'appelle Jérémy. Bon vivant pour un bien-être adapté à mon corps depuis de nombreuses années. Retrouvez les solutions et les astuces pratiques pour construire la vôtre.
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