Comment réduire sa consommation de sucre ?

Avant de détailler toutes les formes de sucre, il faut rappeler leur but réel dans le corps. Par exemple, pour bien fonctionner, les muscles ont besoin d'énergie. Les sucres sont bien adaptés pour ça.

Toutes nos cellules, présentes dans notre corps, en ont également besoin. Tous les supprimer ne seraient pas une bonne chose.

Attention aux régimes alimentaires préconisant de diminuer fortement leur consommation. Généralement, ces régimes amènent vers une consommation plus importante de protéines et de matières grasses.

Il faut le dire, tous les sucres ne sont pas égaux. Ce qui va caractériser un sucre, c'est sa manière de faire augmenter le taux de sucre dans le sang, la glycémie.

Au plus l’aliment fait augmenter le taux de sucre dans le sang, au plus son pouvoir sucrant sera important. En tout cas, il sera classé comme cela.

Lorsqu'ils sont digérés, le pancréas réagit lorsqu’une trop forte augmentation de ce taux de sucre a lieu. Il va libérer une hormone pour réguler ce taux avant que cela devienne dangereux pour la santé.

Mais qu'est-ce qu'il devient ce sucre ?

Cette hormone, produite par le pancréas, a pour mission d'être une clé pour pouvoir ouvrir les portes de nos cellules, afin de stocker l'énergie. Tout l'objectif est de revoir son équilibre alimentaire pour être certains de ne pas en consommer trop régulièrement et trop souvent.

Ce sont principalement ces pics de taux de sucre qui vont déclencher la production de cette hormone et réguler rapidement les excès.

Vous connaissez certainement la notion de sucres lents et sucres rapides. Cette notion n'est pas très claire. Il est préférable de parler d'indice glycémique d'un aliment.

Cet indice glycémique correspond au pouvoir sucrant d'un aliment. Il est classé en 3 grandes catégories, bas, modéré et haut. Voici un tableau récapitulant grossièrement comment classer les différentes catégories d'aliments.

Les céréales complètes, que ce soit du blé ou autres choses, vont être classés principalement dans cette catégorie. Le taux de sucre augmentera plus rapidement en consommant des céréales raffinées, céréales transformées lors de leur fabrication.

Lorsque nous viendrons cuire une partie de ces aliments, l'indice glycémique peut encore évoluer et arriver dans la dernière colonne. C'est pour cela que la notion de sucres lents et sucres rapides n'a pas trop de sens.

Par exemple, une pomme de terre a un indice glycémique bas. Par contre, une fois qu’elle est transformée en purée, elle se transforme avec un indice glycémique haut.

Quelques notions sont à savoir sur les aliments. L'indice glycémique évolue plus ou moins selon la manière dont il est préparé et obtenu.

Par contre, les légumes, il n'y a aucun souci. Ils ne font pas augmenter le sucre dans le sang.

Les fruits, c'est à peu près la même chose. Ce sont principalement les fruits séchés qui augmenteront plus facilement la glycémie.

Concernant les viandes, les poissons, les œufs ou encore les légumes secs, tout va bien également.

Les produits laitiers contiennent des sucres, mais ils sont absorbés plutôt lentement lors de la digestion. Dès que nous viendrons consommer des versions plus transformées, avec l'ajout de sucre, il n'est pas rare d'en trouver avec un pouvoir sucrant plus important.

Pour synthétiser tout ce que l'on peut trouver dans les magasins, les aliments transformés sucrés et salés se situent entre la colonne du milieu et la dernière colonne.

Le pouvoir sucrant est généralement important. En consommant du sucre ajouté par soi-même ou lors de la consommation d'aliments transformés, notre cerveau capte cette sensation sucrée.

Il produit une hormone, la sérotonine. On peut la comparer à l'hormone du bien-être. Si cette zone de la récompense est souvent stimulée, notre cerveau va commencer à développer une forme de dépendance à la consommation des produits sucrés.

En conséquence, au plus cette zone sera stimulée par les produits sucrés, au plus le cerveau "réclamera" de renouveler l'expérience. Tout cela pour retrouver cet état positif qu'apporte le sucre.

Généralement, ce n'est pas le seul aliment responsable de tous les problèmes de santé, mais il reste un facteur important.

Comme nous l'avons vu, si cette hormone est produite trop régulièrement, ce sont les graisses corporelles qui entrent en jeu pour stocker ces excès d'énergie.

La prise de poids va commencer en grande partie par là. Bien sûr, dans le lot, on y ajoute les autres déséquilibres liés à l'hygiène de vie. Mais la consommation de sucre, avec un indice glycémique important, va favoriser la situation. Le surpoids ou l'obésité, à long terme, peut déclarer des formes de diabète, des troubles cardiovasculaires, une augmentation de la tension artérielle, etc.

Une fois que le poids est là, les problématiques de santé commencent à faire domino.

L'effet addictif, apporté par les aliments transformés et le sucre ajouté, entretient cette dépendance. Elle pourra se déclarer dans notre cerveau à force de stimuler les zones et les hormones du plaisir.

Les sociétés fabriquant ces produits transformés l'ont bien compris. Le sucre a cette capacité d'accoutumance. Très facilement, on va le retrouver dans toutes sortes d'aliments, même dans les aliments qui ont une connotation salée à la base.

Une autre erreur est de consommer des aliments avec du faux-sucre, des édulcorants, du 0%. Effectivement, ces aliments ne vont pas apporter d'énergie et ne vont pas faire augmenter le taux de sucre dans le sang.

Par contre, il y a toujours ce goût sucré. Le cerveau a du mal à faire cette différence entre un vrai produit sucré et un produit 0%. En consommant ces aliments, le cerveau continue à entretenir cette accoutumance et la production d'hormones du plaisir. C'est un piège de consommer du light en pensant que cela peut résoudre le problème de fond.

Pour réussir à diminuer sa consommation de sucre, et donc, rééquilibrer son alimentation, il faut prendre son temps. La diminution se fait selon un rythme personnel. Il faut rechercher à comprendre pourquoi et d’où provient cette consommation de sucres cachés.