Pomme de terre – Avantages et inconvénients peu connus

Avant de détailler les apports nutritionnels, penchons-nous sur la composition d’une pomme de terre standard. Selon les variétés, les chiffres peuvent évoluer. Les valeurs présentées dans ce qui suit reste une estimation moyenne.

Tout d’abord, la pomme de terre est composée d’eau pour les ¾ de son poids. Le deuxième élément le plus important est l’amidon. C’est une forme de glucides complexes, que l’on appelait également les sucres absorbés lentement lors de la phase de digestion. Elle n’élèvera donc pas beaucoup le taux de sucres dans le sang. En bien plus petites quantités, on retrouve des fibres, des protéines et micro-nutriments (des vitamines et des minéraux).

On ne classe pas la pomme de terre dans les légumes car la quantité de glucides est trop importante. Pourtant, d’un point de vue biologique, elle pourrait être considérée comme telle. Donc si aujourd’hui vous pensez que les pommes de terre font parties de votre apport en 5 fruits et légumes par jour, vous faites fausse route.

Les valeurs nutritionnelles se situent donc entre ce que l’on retrouve dans les légumes et les céréales. Toutes les valeurs que vous lirez ci-dessous sont représentées pour 100g de pomme de terre.

Le reste du poids de l’aliment, c’est de l’eau. En faisant le petit calcul des macro-nutriments, on retombe sur notre valeur de l’apport énergétique. On peut donc mieux comprendre la position de cet aliment par le fait qu’il n’est pas associé aux légumes.

La pomme de terre contient également de la vitamine B1, B6, du cuivre, du potassium et une quantité non négligeable de fer.

En voyant tout ce qui est cité précédemment, cet aliment sonne vrai pour une santé saine et équilibrée. Il est certain que certains éléments sont intéressants pour la santé. La faible teneur en calories en fait partie. Si vous souhaitez être vigilant par rapport à votre poids, il a les atouts d’être un bon allié minceur et rassasiant par la même occasion.

Il existe tout de même une facette cachée et pourtant bien présente qu’il est nécessaire de prendre en compte surtout si votre consommation de pommes de terre n’est pas négligeable aujourd’hui.

Et oui nous y sommes. C’est le moment de voir les contraintes à manger cet aliment. Avant toute chose, l’intérêt n’est pas de vous faire arrêter de consommer des pommes de terre en lisant la suite de cet article. Cependant, ces informations vous serviront à prendre du recul sur le fait de les intégrer autant à votre alimentation aujourd’hui.

Dans ce qui suit, nous parlerons de toxicité. Oui, ça commence fort et pourtant, il a été prouvé qu’elle contient une quantité non négligeable de substances toxiques (glycoalcaloïdes) trouvées dans les aliments de cette famille. Sans entrer dans le détail, ces substances sont contenues à hauteur d’une dizaine de mg pour 100g de patates.

Cette information n’est pas encore claire à 100%, mais la valeur limite à ne pas dépasser serait d’environ 20mg pour 100g d’aliment. Certaines variétés ont été interdites à la consommation car elles présentaient des valeurs trop importantes.

Cette substance toxique a également la capacité de fragiliser l’intestin en le rendant poreux. Lorsqu’il le devient, des substances vont alors passées dans la circulation sanguine, là où normalement, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Le plus gros inconvénient réside dans le fait que les glycoalcaloïdes sont capables de détruire les globules rouges. Et là le problème peut devenir vite devenir plus grave. Peu de choses permet réellement de supprimer ces substances.

Même si cette information ne vous sera pas très utile en soi, ces substances sont issues de la famille de la solanine, elle-même de la famille des saponines. Si vous rencontrez ces termes un jour, vous pouvez les rattacher à de la toxicité si une trop forte dose est présente dans le corps.

La pomme de terre contient aussi des lectines. Ce sont des protéines qui ont la particularité pour la plante à se défendre contre l’agression de la faune et de la flore environnante. Elles sont très utiles pour éloigner les agresseurs. Lors de la digestion au sein de notre tube digestif, elles vont être là pour dégrader les parois intestinales. Ce faisant, des éléments ne passant pas habituellement le pourraient.

Pour terminer avec ces protéines, elle favorise le développement de certaines maladies du système digestif. Si une personne y est plus sensible, les conséquences peuvent s’accentuer. Comme pour le premier point, peu de solutions existent pour les éliminer avant de les consommer.

Le traitement anti-germinatif est également présent sur toutes les pommes de terre de consommation courante. Vous pouvez le voir très facilement car c’est une obligation à ce jour de l’afficher sur les étiquettes lorsque vous allez dans votre grande surface préférée.

Tout est dans le titre, ce traitement chimique est présent pour lutter contre la germination de la pomme de terre. En agriculture biologique, vous ne retrouverez pas l’utilisation de celle-ci. Ce traitement est localisé en majorité sur la partie externe et sous cette même enveloppe.

Le produit le plus utilisé pour les traiter est le chlorprophame (substance active retrouvée dans les produits phytosanitaires avec effet d’herbicide). Même si les pommes de terre sont bien nettoyées et épluchées, il reste toujours une partie de ce traitement.

Des doses maximales ont été fixées pour cette substance pour éviter des problèmes de santé rapides. Cependant, le chlorprophame reste une substance classée par rapport à sa toxicité comme un « facteur de risque de cancer suspecté ». C’est-à-dire que l’on pense que c’est cancérigène mais il n’y a pas encore assez de preuves pour l’avérer. Pour qu’il le soit, il faut attendre que certaines personnes développent un cancer et que l’on puisse faire le rapprochement avec la substance.

C’est comme pour l’histoire de l’amiante. Pendant des décennies, de très nombreux ouvriers l’ont manipulé et quand il y a eu une épidémie de cancer, on a assuré que c’était bien à cause de cela. En attendant, de nombreuses personnes sont tombées grièvement malades ou pire encore.

Pour terminer dans les mauvaises nouvelles, si on parlait des frites. Elles ne sont pas bonnes pour la santé car elles sont très grasses (je ne parle même pas là de la qualité de la matière grasse utilisée pour les obtenir) et par la même occasion très caloriques.

Lors de la cuisson à haute température en friture, l’acrylamide est susceptible de se créer. C’est une substance avérée comme irritante, toxique et on suspecte également son effet cancérigène. Pour la reconnaitre, il suffit de regarder la couleur de vos frites. Au plus elles sont dorées, plus elles sont susceptibles d’en contenir.

Voilà, c’est à peu près tout. Sinon, est-ce que vous allez bien ? Je sais que ce chapitre est assez difficile à lire et c’est bien pour cela qu’il est nécessaire de revoir notre consommation de pommes de terre. Surtout si vous en faites tous les jours comme nos chers « les tuches » ou même régulièrement sous différentes formes.

Soyons clair tout de suite, la pomme de terre n’est pas mauvaise pour la santé si elle est consommée correctement. C’est certain qu’en consommer tous les jours sera toujours de trop. En suivant les quelques recommandations ci-dessous, vous pourrez continuer à en consommer en limitant les effets négatifs sur la santé.

En commençant par ce qui nous intéresse le plus, les frites. C’est une fois par semaine pas plus. Et là je suis gentil avec vous. Dans l’idéal, les fritures sont à consommer une fois tous les 2 semaines. Cette méthode de cuisson présente trop de risques pour se permettre d’en consommer plus régulièrement.

La cuisson d’une pomme de terre peut également être à la poêle. Le fait qu’elles roussissent signifient qu’elles subissent la même réaction que les fritures. À moindre échelle, mais la réaction est la même.

La cuisson à l’eau ou les méthodes pour suivre sans changer la couche externe de la pomme de terre par une couleur dorée évitera la présence d’acrylamide.

Ensuite, quelque soit les autres manières de la cuire, les autres points cités précédemment ne pourront pas être éviter. Cela justifie encore pourquoi il ne faut pas en consommer quotidiennement.

Pour terminer, le traitement anti-germinatif peut être évité si vous cultivez vous-mêmes vos pommes de terre ou si vous les achetez sous le certificat « agriculture biologique ».

Voilà tout ce qu’il y a à savoir sur les habitudes de consommation à adopter. C’est un aliment qui est abordable pour tout le monde. Il ne coûte pas beaucoup plus cher qu’un sachet de pâtes alimentaires, mais il cache réellement bien son jeu. J’ai été moi-même énormément surpris lorsque j’ai appris tout cela.

Prenez soin de vous car qui sait. Peut-être que demain, un beau jour aux informations du journal télévisé, vous aurez une actualité sur le fait que la pomme de terre soit considérée comme un nouvel aliment dont il faut se prémunir. La culture moderne des fruits, des légumes et des pommes de terre laisse des traces sur notre santé dont nous ne connaissons pas encore les aboutissants. Il nous faut dès maintenant retourner à une alimentation simple. C’est- ce qui nous préservera le mieux dans l’avenir.

Cet article a été écrit en partie à l’aide des ressources suivantes :