La modernisation du système de santé a mis en place en janvier 2016 au sein du droit français, un système d’étiquetage complémentaire à celui actuel, le nutriscore. Il permet de simplifier le choix pour les consommateurs lors d’un achat. Pour mettre en place cet outil, plusieurs représentants des différents secteurs d’activités, des professionnels du privé et du public se sont réunis pour obtenir en fin de compte ce résultat.
C’est un logo à 5 couleurs représentées par les 5 premières lettres de l’alphabet. Vous l’aurez certainement déjà compris, la couleur indique le sens où les produits sont plus ou moins bien notés.
Actuellement cet affichage est optionnel. C’est-à-dire que les industriels ne sont pas encore obligés de l’apposer sur les produits. L’étiquetage obligatoire reste le même qu’actuellement et fixé par la réglementation européenne.
Vous comprenez bien que certains produits n’ont pas intérêt à afficher un marqueur rouge. Aujourd’hui encore, de nombreux industriels ne se lancent pas dans cet affichage. C’est pour cela d’ailleurs que le Nutriscore est encore peu connu du grand public car seulement quelques produits sont concernés.
La donne pourrait changer. C’est en tout cas un souhait du gouvernement français de l’imposer même si de nombreuses sociétés agroalimentaires sont contre. Nous pourrons peut-être observer une évolution dans les mois à venir.
En effet, actuellement peu de personnes regardent la composition des produits qu’ils achètent. C’est important mais l’information peut rester floue.
Avec ce système, vous pourrez voir si vous mettez plus de produits verts, jaunes ou rouges dans votre cadi. Cela peut changer la donne psychologiquement si vous vous apercevez demain que vous prenez trop de produits rouges. Votre comportement d’achat serait logiquement susceptible de changer. Ce qui n’est pas bon économiquement parlant pour certains industriels aujourd’hui.
Les sociétés souhaitant mettre en place cet affichage doivent remplir des démarches auprès de Santé Publique France. Dans ces démarches, le fabricant est identifié, les produits qu’ils souhaitent mettre en lien avec le Nutriscore et l’engagement à respecter les règles pour l’utilisation du logo.
Cet affichage n’est possible que pour les produits transformés. C’est-à-dire que vous ne le trouverez pas sur votre botte de carottes. Sans parler des exceptions, tous les produits avec une étiquette sont concernés. Les boissons également sauf les boissons alcoolisées et les produits avec un emballage trop petit. La charte graphique ne pourrait pas être respectée et bien visible.
Il y a plusieurs critères qui permettent à la fin de conclure sur la lettre à afficher sur l’emballage du produit. Tout d’abord la base. Le critère est de prendre 100g du produit concerné. Toutes les informations communiquées ci-dessous seront pour cette quantité.
Les facteurs prohibés dans la note générale :
Chacun des critères cités ci-dessous sont notés de 0 à 10 points. Au plus la note se rapproche de 10, au plus le résultat du critère sera défavorable.
Les facteurs récompensées dans la note générale :
Chacun des critères ci-dessous sont également notés de 0 à 10 points. Dans cette situation, au plus la note se rapprochera de 10, au plus le résultat sera favorable pour le produit en question.
Maintenant que nous avons nos 2 notes issues des 2 types de facteurs, on vient faire une soustraction :
Facteurs prohibés – Facteurs récompensés
Ce résultat donnera la lettre qui pourra être apposée sur le produit. La lettre A et B sont pour les produits bons pour la santé et du jaune au rouge, l’impact sur la santé sera de plus en plus négatif.
Les critères sélectionnés dans les facteurs sont déjà consultables sur les étiquettes actuellement. Aucun nouveau critère n’est pris en compte pour savoir si le produit est bon ou non. De ce fait, les personnes ne comprenant pas l’étiquetage traditionnel ou ne souhaitant pas s’y intéresser auront une information visuelle pour se repérer.
Cependant, si vous voyez le « A », on peut se dire que le produit ne présente quasiment pas de défaut. En revanche, avec un « C » ou un « D », il y a des points négatifs, mais si on ne regarde pas l’étiquetage obligatoire, on ne sait pas lesquels.
Un autre point qui m’interpelle particulièrement est celui de la qualité. Prenons un exemple pour être plus parlant pour tous avec le sucre blanc classique et le sucre de coco. Nutritionnellement parlant, ces 2 produits ont peu de choses en commun à part la teneur en sucres et en énergie. Le premier est dépourvu de beaucoup de choses, tandis que le second présente des avantages en nutriments et dispose d’un indice glycémique bas.
Pourtant, dans les critères de cotation, les 2 sucres seront notés de la même manière. Cela signifie que le critère de qualité des aliments n’est pas pris en compte. Ce point pose question.
Toujours dans ce principe de qualité, l’ajout plus ou moins important de pesticides, d’additifs alimentaires ou encore d’antibiotiques dans les procédés d’élevage et de culture ne sont pas pris en compte. Pour bien comprendre, prenons également un exemple avec un blanc de poulet bio et celui issu d’un élevage intensif en batterie intensif. Nutritionnellement, les différences de chiffres seront plutôt minces, pourtant l’impact sur la santé sera clairement différent.
En conclusion, le Nutriscore ne révolutionne pas la manière d’acheter un produit de manière plus responsable. Il permet juste au consommateur ne faisant pas spécialement attention aujourd’hui à ce qu’il mange de se repérer plus facilement. Mais cela ne lui permet pas de mieux connaitre ce qu’il achète.
Trop de facteurs sont laissés de côté ce qui m’interpelle au vue des souhaits de plus en plus fréquents de personnes souhaitant mieux manger.
L’avis que je pense être le plus juste réside dans le fait de regarder les points essentiels de l’étiquetage des aliments pour savoir ce que vous allez manger. Et là, vous me direz « oui mais on n’en sait pas plus sur les procédés d’élevage et de culture ». Vous avez raison mais la liste des ingrédients vous informe si des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique ou s’il y a des additifs alimentaires. De plus, si l’on prend les produits issus d’animaux, il est noté le type d’élevage ou une classe pour avoir un aperçu de qualité.
Pour terminer, privilégiez toujours nos bonnes vieilles étiquettes qui font très bien le travail. Le Nutriscore peut vous permettre de faire un tri plus rapide entre une même catégorie d’aliments et sélectionner les meilleurs. À partir de là, il ne vous reste plus qu’à comparer les étiquettes alimentaires.
À PROPOS
Bonjour, je m'appelle Jérémy. Bon vivant pour un bien-être adapté à mon corps depuis de nombreuses années. Retrouvez les solutions et les astuces pratiques pour construire la vôtre.
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