Le miel est un excellent produit sucré et bien plus encore !

Selon le Larousse, le miel est une « substance sucrée produite par les abeilles à partir du nectar de fleurs, qu’elles emmagasinent dans les rayons de la ruche pour nourrir leurs larves ».

La plante libère une forme de liquide sucré pour attirer les insectes dans le but d’être polonisée. L’abeille va garder ce sucre et le mélanger avec des matières particulières qui lui sont propres. Cette substance sera stockée dans une alvéole de la ruche. L’eau s’évapore pour laisser la place à cette substance sucrée plus ou moins liquide.

Comme ce liquide est issu d’un animal (un insecte plus précisément), les personnes suivant une alimentation végan n’en consomment pas.

La production de miel en France ne suffit pas à la consommation du pays. La demande est de plus en plus importante, mais la production du pays ne suit pas le mouvement. La majorité de la production a lieu dans la moitié Sud de la France. Mais les autres régions de la partie Nord ne sont pas négligeables.

Le besoin d’importer du miel est donc nécessaire. Les coûts d’achat varient énormément entre les miels. En 2017, le prix était aux alentours de 11€ à 12€ du kilo. Les principaux pays d’importations sont l’Espagne, l’Ukraine, la Chine ou encore l’Allemagne. À ce jour, il y a plus de 35 000 tonnes de miel qui sont importées chaque année pour les consommateurs français.

Ce chiffre signifie que les 2/3 du miel consommé en France proviennent de l’étranger que ce soit dans ou en dehors de l’Union Européenne.

Les exigences en terme de certification biologique ne sont pas le même entre tous les pays et surtout dans les moyens mis en œuvre pour vérifier que les règles soient respectées. Environ 9% de la production française porte cette certification. Cette filière est plus sensible à l’environnement qu’une production classique. Cela signifie que les ruches produisent moins. En conséquence, les produits biologiques sont nécessairement plus chers que les produits standards.

Cette certification est stricte et elle doit tenir compte de son environnement également pour pouvoir y prétendre. On pourrait penser que les abeilles vont vers des lieux où des cultures sont soumis à des pesticides. Ce n’est pas le cas. Un zonage est mis en place pour limiter au maximum les risques de contamination des abeilles et par la même occasion du miel.

Pour l’entretien des ruches, toutes les substances ne sont pas autorisées comme pour une agriculture conventionnelle. Les produits phytopharmaceutiques sont bien entendus interdits. Cela nécessite plus d’entretien de la part des apiculteurs pour limiter les risques de développement des maladies au sein des ruches.

Les ruches répondent également à certains critères pour que les matériaux utilisés soient le plus adapté possible par rapport à un environnement.

La manière dont le miel sera extrait, conditionné ou encore stocké est également précisée.

Les valeurs qui seront mentionnées dans la suite de ce chapitre seront pour 100g de miel :

Le premier point pour consommer du miel de qualité est de se diriger vers une certification biologique. Comme vu précédemment, les abeilles sont situées dans un environnement exempt de culture soumise à des pesticides. Cela signifie que nos petites amies ne se contaminent pas ou peu afin que la ruche reste la plus saine possible.

Le produit est alors issu d’une source plus saine, donc plus naturelle. Elle apportera également moins de substances lors de son ingestion qu’un miel plus « classique ».

Le second point à prendre en compte dans l’achat d’un miel est la manière dont il sera conditionné. Il est possible qu’un traitement soit réalisé avant la mise en rayon dans les surfaces de vente. Ce procédé n’est pas toujours utilisé mais certains industriels et apiculteurs y ont recours afin de limiter la fermentation des levures. La pasteurisation a l’avantage de permettre une conservation plus longue. Mais sachant qu’environ 80% du miel contient du sucre, il n’est pas obligatoire d’y recourir.

L’inconvénient de la pasteurisation est le fait de détruire les micro-organismes qui sont naturellement bons pour nous. De plus, certaines vitamines n’apprécient pas la chaleur. La pasteurisation va rendre le produit en grande partie « stérile ».

Tout l’intérêt est de préserver ces éléments essentiels. Lors de l’achat d’un pot de miel, il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de pasteurisation. Il est parfois difficile de savoir s’il y a eu un recours à ce type de traitement. À part si vous achetez directement au producteur, l’achat en magasin ne vous garantit pas un produit brut.

Le dernier point à prendre en compte est justement cet aspect brut, tel qu’on peut le retrouver dans la nature. Le miel a subi un minimum de bouleversement dans la méthode pour l’obtenir. C’est le principe de l’apiculture douce. Les abeilles sont « bien-traitées » dans le sens où l’utilisation de techniques permettent un environnement favorable et protecteur de celles-ci.

Parlons-en d’ailleurs de cet environnement. Il est propice à mettre à disposition suffisamment de ressources diversifiées pour permettre le bon développement de ce processus naturel. Certaines variétés de plantes ou de haies sont utilisées pour favoriser cette diversification. C’est une culture d’élevage différente de ce que l’on retrouve majoritairement.

Est-ce que le miel en est pour autant de meilleure qualité ? Je n’ai pas de réponse claire à transmettre car ces méthodes restent encore isolées. Aucune étude n’a encore relevé un réel intérêt nutritionnel.

Dans tous les cas, c’est une démarche qui reste propice au bien-être des abeilles. On ne peut donc que l’encourager. À ce niveau, le prix s’en fait aussi ressentir. En début d’article, la moyenne de prix est d’environ 11€ à 12€. Concernant ce type d’agriculture, les prix sont 3 fois plus élevés.

Comme pour toutes les catégories d’aliments, la qualité se paye. Est-ce qu’il faut pour autant y mettre n’importe quel prix ? Tout dépendra de la conviction de chacun sur ce sujet et bien évidemment de la capacité de pouvoir le financer.

Ce qui est sûr, c’est que les miels à bas prix ou provenant hors de l’Union Européenne ne doivent pas être votre priorité d’achat. Il est quand même étrange de trouver de telles différences de prix pour un même aliment. Les aliments les moins chers sont ceux provenant de l’étranger ? Cette affirmation pose question sur ce que nous sommes susceptibles de manger.

Le fait de connaitre la provenance exacte du produit nous permet en tant que consommateur de s’assurer des méthodes d’élevage utilisées. En tout cas, il est possible de poser les questions sur la manière dont les produits sont conditionnés, si une étape de pasteurisation a lieu, …

Bon appétit à tous. Le miel est bon pour la santé, mais n’en abusez pas non plus, bande de gourmands.

Source (chiffres) : https://www.franceagrimer.fr/fam/Autres-filieres/Apiculture/Eclairer/Etudes-et-Analyses/Chiffres-et-bilans

Source (réglementation biologique) : http://www.mielinfrance.fr/cahier-des-charges-concernant-le-mode-de-production-biologique-du-miel/

Source (apiculture douce) : https://www.ballot-flurin.com/notre-philosophie/apiculture-douce