Cet article reprend les informations à savoir concernant la dénutrition des personnes âgées. On parle de personnes âgées lorsque l’âge est supérieur à 65 ans.
La dénutrition est un déséquilibre entre les besoins nécessaires au bon fonctionnement du métabolisme de base de l’organisme et les apports nutritionnels. Le métabolisme de base de toutes personnes correspond au nombre de calories nécessaires sur la journée pour permettre aux fonctions vitales de l’organisme de fonctionner correctement.
En-dessous de cette valeur, les pertes de poids peuvent être rapides (surtout concernant la perte de la masse maigre) et nous subissons des troubles atteignant le travail d’un bon nombre de fonctions de notre corps. Un apport alimentaire pauvre en calories (et lié généralement à un apport en protéines faible) peut être à l’origine de diverses situations.
Les situations sont nombreuses et peuvent être liées à des problèmes qui ne sont pas anodins. C’est-à-dire que les actions à mettre en œuvre doivent être suivies le mieux possible :
Selon la Haute Autorité de Santé, des méthodes de dépistage sont énoncées pour prévenir l’arrivée d’une éventuelle dénutrition. Suite à une opération, un séjour de quelques jours passés au sein d’un centre médical (hôpital, …) ou encore dans le cadre de la vie quotidienne, les pertes de poids rapides et marquées visuellement doivent être prises avec attention.
Si certains de ces critères sont présents, il convient d’y apporter une vigilance particulière car ces signes sont susceptibles d’être le déclin vers ce phénomène. Dès les premiers constats, un avis médical doit être apporté à la situation pour identifier clairement si l’état de dénutrition est atteint ou non.
L’avis médical permettra d’identifier clairement si la personne est concernée par une dénutrition. Il y a d’ailleurs 2 stades permettant de l’identifier.
L’indice de masse corporelle est un indicateur plutôt fiable pour les personnes sédentaires ou ayant une faible activité physique. Concrètement, nous dirons que pour les cas « hors norme », l’indicateur n’est pas aussi fiable car une masse musculaire importante ou un niveau sportif élevé ou à haut niveau peut fausser le résultat. Retournons à notre personne âgée d’une corpulence plus « standard ».
Cet indice permet d’estimer la corpulence d’une personne en se basant sur sa taille et son poids. Pour cela, la formule suivante s’applique : le poids en kilos divisé par la taille en mètre au carré.
Un petit exemple sera plus compréhensible :
Indice de Masse Corporel = 80 kg / (1, 85 m ²) = 80 kg / (1, 85 m x 1,85 m) = 23,4
Le résultat obtenu est un indice. Faites le calcul pour votre situation et regarder où vous vous situez par rapport à l’interprétation donnée par l’Organisme Mondiale de la Santé (OMS) :
Si ce calcul reste trop difficile, je vous ai joint l’aperçu d’un graphique avec le poids sur l’axe vertical et la taille sur l’axe horizontal. En recoupant avec votre taille et votre poids, vous retrouverez votre indice de masse corporelle.
Toutes ces données sont applicables pour les personnes situées entre 18 et 65 ans.
Dans le cas des personnes âgées, la différence réside dans l’indice minimum avant de penser à un cas de dénutrition. Si l’IMC est inférieur à 21 (en appliquant la formule de calcul ci-dessus), alors la dénutrition est dite modérée.
Si la valeur est inférieure à 35 g/L, alors la personne est en dénutrition modérée.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a mis en place des recommandations pour mettre en œuvre des actions de nutrition en termes de calories et de protéines pour les personnes âgées.
Les valeurs théoriques annoncées sont élevées surtout lorsqu’une personne s’alimente moins qu’habituellement. Voici les recommandations nutritionnelles annoncées par l’HAS pour une personne âgée dénutrie :
NB : Les calories sont définies comme l’apport énergétique des aliments sur notre corps. Ces informations sont disponibles au dos des étiquettes des produits que nous sommes amenés à acheter. Dans la majeure partie des cas, les valeurs, les calories sont exprimées pour 100g d’aliments. Par exemple, 100g de pain apporte environ 340 calories.
NB : Cette valeur est plus difficile à atteindre car elle nécessite des aliments riches en protéines. Dans les institutions, il est souvent privilégié les produits laitiers qui sont plus facilement consommés et qui sont naturellement riches en protéines.
Ces valeurs à « atteindre » sont des objectifs que recommande l’HAS. Le fait de ne pas les atteindre ne signifie pas que la personne ne reprendra pas de poids, mais il faut y tendre pour quitter cet état.
Le séjour en institutions sera fait pour que ces valeurs soient dans la mesure du possible atteintes (avec toutes les problématiques liées à pouvoir donner à manger dans ce milieu). La problématique liée à la dénutrition est un phénomène récurrent constaté pour les personnes âgées.
Pour s’alimenter, il y a bien sûr la voie naturelle par la bouche qu’il faut privilégier. Dans les institutions, si l’alimentation normale n’est pas possible pour diverses raisons, il est proposé à la personne de la nourrir par voie dite entérale. En dernier recours, la voie parentérale peut être mise en place mais elle doit répondre à des situations spécifiques.
La voie entérale est une administration de l’alimentation (liquide nutritif contenant les valeurs nutritionnelles nécessaires) par une sonde directement dans le tube digestif.
La voie parentérale est la solution de dernier recours après encore la voie entérale. Les liquides sont directement envoyés dans la circulation sanguine à l’aide d’une perfusion. Le système digestif n’est même pas sollicité.
Avant d’en arriver à l’une ces 2 solutions plus extrêmes, des enrichissements alimentaires sont proposés pour une consommation orale. Ils sont enrichis en protéines et sont caloriques. Différents parfums existent pour qu’ils soient plus appréciés et donc davantage consommés.
Ces 2 protocoles sont prescrits par le corps médical.
Les recommandations applicables pour les personnes âgées dénutries sont à prendre très sérieusement. Au domicile, il est nécessaire de veiller à ce que la personne mange des assiettes variées et équilibrées et en quantité suffisante (dans la mesure du possible).
Pendant la journée, c’est également l’occasion de proposer des collations supplémentaires (dans la matinée et durant l’après-midi) pour enrichir l’alimentation. La priorité est d’augmenter dans la mesure du possible les repas (même petits) pour redonner le goût à manger.
Les périodes sans manger sont également à limiter. Tout simplement parce que ces longues périodes ne sont pas propices à pouvoir manger plus.
Les aliments donnés doivent permettre d’apporter un nombre suffisant de calories et de protéines. Pour cela, les sauces, les corps gras et les protéines de qualité sont à utiliser en priorité. Les produits laitiers sont généralement appréciés et les huiles en tout genre sont des calories riches. Bien entendu, ces saveurs sont adaptées au goût de la personne pour améliorer l’appétit. Le but étant que la personne mange.
Si la personne a tendance à ne pas consommer ses repas, il est également possible qu’elle rencontre des difficultés pour manger. Il est alors préconisé de trouver les moyens pour l’aider à s‘alimenter. L’aide apportée par les membres de la famille peut être difficile à tenir sur le long terme. Des aides existent pour les familles et/ou l’entourage pour aider la personne à la prise des repas, au nettoyage du domicile, à la livraison des repas à domicile, …
Des structures existent également pour accueillir et préparer les personnes âgées à cette étape de la vie. On parle d’institutions spécialisées ou malheureusement en milieu hospitalier lorsqu’un problème a déjà pu se produire.
La mise en place de toutes ces actions peut être prise en charge à l’aide d’aides financières. Des allocations et des aides sont accessibles. Si un séjour a déjà eu lieu en institutions à ce sujet, des personnes pourront rapidement vous répondre sur ces aides et également concernant le suivi. N’hésitez pas à poser les questions ou à demander un rendez-vous pour vous permettre d’obtenir ces informations.
NB : Pour plus d’informations, les données techniques et recommandations utilisées dans cet article sont issues de la recommandation professionnelle de la Haute Autorité de Santé (HAS) établie en 2007 concernant la stratégie de prise en charge en cas de dénutrition de la personne âgée. N’hésitez pas à la consulter en effectuant une recherche sur internet pour disposer de plus amples informations.
Il existe un document de plusieurs dizaines de pages, mais également un document synthétique permettant d’avoir un condensé de toutes les informations mentionnées ci-dessus et plus encore.
À PROPOS
Bonjour, je m'appelle Jérémy. Bon vivant pour un bien-être adapté à mon corps depuis de nombreuses années. Retrouvez les solutions et les astuces pratiques pour construire la vôtre.
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