Les œufs présents dans les grandes surfaces répondent obligatoirement à des exigences afin que le consommateur puisse se repérer. Il existe plusieurs catégories bien distinctes. Il y a pourtant plusieurs informations que l’on retrouve sur les boites et un décryptage des œufs est nécessaire.
Tout d’abord, la boîte indique la méthode d’élevage. Il y a également le code sur chaque œuf présent à l’intérieur.
Dans cet article, nous verrons :
Il est difficile de s’y retrouver entre les informations présentes sur la boite d’œufs et le code incompréhensible présent sur chaque œuf. De base, un consommateur non avisé portera son choix sur ce qu’il voit en voyant la boite seulement.
Il est possible de faire un bon choix en ne regardant que cela, mais encore faut-il connaitre les conséquences des différentes méthodes d’élevage des animaux.
Commençons tout d’abord avec l’identification présente sur l’œuf. Prenons un exemple pour illustrer les propos. Un œuf comporte le code « 1 FR BCBG8 » :
Pour conclure sur cette première partie, seul le premier chiffre et les 2 lettres qui suivent servent à quelque chose. Détaillons maintenant ce premier chiffre qui correspond donc à la méthode d’élevage des poules :
Les poules sont entassées dans des cages. Elles ne les quittent jamais durant toute leur « carrière professionnelle ». On peut trouver jusque 18 poules dans 1 mètre carré. Elles sont malmenées mais peu importe car la réglementation n’impose rien concernant la méthode d’élevage ou l’alimentation qui leur est donnée.
Ce sont les œufs qui sont utilisés en priorité dans les préparations industrielles lorsque vous voyez la mention « œuf » sur l’étiquette alimentaire du produit. Si vous voyez la mention « œuf frais », cela ne signifie pas pour autant que l’œuf est de meilleur qualité. Cela indique que l’œuf est utilisé peu de jours après sa date de ponte.
L’alimentation est la même que pour le code 3. La santé des animaux reste très précaire.
Ces œufs sont déjà un peu plus cher à l’unité que les précédents.
Chaque animal doit avoir au minimum 4 mètres carré d’espace en extérieur pour se dégourdir les pattes. Malheureusement, en intérieur, les chiffres restent exactement les mêmes que pour le code 2.
Concernant l’alimentation, rien ne change encore. Les conditions de nutrition des animaux sont les mêmes que pour les codes précédents. Et c’est fort regrettable d’ailleurs.
Dans ce code, on est susceptible de retrouver une appellation « label rouge ». C’est un label français qui augmente la qualité de certains points par rapport au code 1 conventionnel.
Tout d’abord, chaque poule a 5 mètres carrés de terrain en extérieur (au lieu de 4). L’alimentation est végétale à 100% (ce qui nous pose question sur ce qui peut être donné aux poules habituellement). C’est-à-dire que l’alimentation est plus riche nutritionnellement parlant. Chaque bâtiment peut accueillir au maximum 6 000 poules.
Ces exigences supplémentaires sont appréciées mais les conditions sont encore pauvres pour les bêtes.
Chaque poule doit avoir environ 6 mètres carrés pour elle. En intérieur, c’est un peu mieux car elles ne peuvent pas être plus de 6 par mètre carré. Chaque bâtiment est également limité en nombre de bêtes et l’alimentation contient au minimum 90% de nourriture végétale biologique.
Voilà, vous avez tous les éléments pour comparer et choisir comme il faut vos œufs. Je vous donne quand même quelques pistes de réflexions supplémentaires dans les chapitres qui suivent. Il y a en effet quelques faits surprenants.
Vous l’aurez compris, au plus on monte en gamme, plus le prix des œufs est élevé. Les premiers prix sont compris entre 15 et 20 centimes d’euros par unité, tandis que les œufs biologiques peuvent grimper jusqu’à 50 centimes d’euros par unité. Cette différence de prix se justifie-t-elle réellement dans les faits ? Il y a certainement un effet biologique qui fait augmenter naturellement le prix des produits.
Toutefois, le prix d’un œuf issu d’un élevage conventionnel est cher. Cela s’explique mathématiquement. Même en prenant la pire situation, un œuf bio coûte 50 centimes, soit 3 fois plus cher qu’un œuf portant le code 3.
Il y a 3 fois plus de poules dans un élevage portant le code 3 par rapport à l’élevage bio. Vous me direz que tout est normal. Mais il faut noter que les poules ont en supplément un espace extérieur et de la nourriture bio en majorité. Ce qui fait en fin de compte une sacrée différence.
Ce sont les œufs de mauvaise qualité qui sont plus chers en fin de compte.
La seule qualité à prendre serait celle portant la qualité biologique. La qualité des œufs est le reflet de ce que les poules mangent. Si elles mangent de la nourriture qui n’est pas adaptée pour leur santé, elles vont pondre des œufs qui ne sont pas adaptés pour notre santé.
Que ce soit les œufs ou tout autre produit provenant d’un animal, même une pièce de viande par exemple, une partie de ce que l’animal mangera se retrouvera obligatoirement dans le produit final.
Lorsque les poules malmenées mangent des produits riches en pesticides, en OGM ou tout autre aliment que l’on ne devrait normalement pas donner, les répercutions sont immédiates sur l’œuf.
Les conditions d’élevage dépendent d’un endroit par rapport à un autre. Il est impossible de savoir tout ce qu’il s’y passe. Il est difficile de savoir les autres traitements qui peuvent être réservés aux animaux et les conséquences sur le produit final et notre santé.
Les œufs restent de bons aliments dans le cadre d’une alimentation santé. Ils sont extrêmement intéressants également pour les personnes suivant une alimentation végétarienne. Le choix doit impérativement se porter sur les œufs biologiques. C’est le minimum. Descendre en dessous, c’est le gage de générer plus de facteurs de dégradations de la santé à long terme.
Ce que l’on retrouve encore de manière isolée, c’est le label « bleu blanc cœur ». Ce label porte un gage de qualité alimentaire car les animaux reçoivent des aliments riches en oméga 3 (généralement des graines de lin). Si vous en avez la possibilité, ce choix est valable mais dans l’optique que le reste de l’alimentation soit bonne, c’est-à-dire des œufs du code 0 (agriculture biologique) ou le code 1 (élevage en plein air).
On s’aperçoit bien que la méthode d’élevage a un réel intérêt sur la santé. Les conditions de vie d’un animal ont des conséquences directes sur le consommateur. Et pourtant, pour l’achat des viandes et des poissons, très peu d’informations sur les conditions d’élevage sont indiquées parfois. En tout cas, c’est tout aussi difficile de le savoir.
Faites attention lorsque vous verrez prochainement une super promotion dans votre magasin. Il y a peut-être une raison pour que cette viande soit aussi peu chère ! Les conditions d’élevage des animaux ne sont peut-être pas au rendez-vous.
Au plus vous monterez en gamme par rapport à votre alimentation, au plus votre santé perdura (ou en tout cas vous aurez mis toutes les chances de votre côté).
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, les œufs issus de l’agriculteur biologique devraient être la seule option. C’est un gage minimum de qualité si aucun autre choix ne se présente à vous.
Il est également possible de trouver des cultivateurs locaux qui élèvent des animaux proprement. Ils ne se labellisent ou ne se certifient pas, mais la qualité est au rendez-vous et peut-être plus encore.
Pour cela, il vous est possible de poser les questions car vous avez directement la personne en face de vous. Vous pouvez demander comment les animaux sont nourris et avec quoi. Est-ce qu’elles disposent d’assez de place pour vivre une vie de poule et non pas l’extrême opposé.
La meilleure option est bien sûr d’avoir des poules chez soi. Il faut bien entendu avoir de l’espace. Mais ce sera la meilleure des meilleures options pour savoir comment elles vivent et se nourrissent.
Dans toutes les situations, il convient de privilégier la qualité à la quantité. En achetant mieux, vous donnerez tout ce qu’il faut à votre organisme pour travailler correctement dans votre intérêt. Ce n’est pas évident mais pas impossible.
On souhaite généralement acheter le moins cher possible et se congratuler d’avoir saisi une bonne affaire. Mais pour qui est la bonne affaire. Le magasin assurément, il a réussi à vous le vendre (et les magasins ne vendent pas à pertes). Pour vous, cela reste à voir. En achetant moins de produits qui ne conviennent pas à une bonne santé, votre budget augmente au profit de produits plus sains.
À PROPOS
Bonjour, je m'appelle Jérémy. Bon vivant pour un bien-être adapté à mon corps depuis de nombreuses années. Retrouvez les solutions et les astuces pratiques pour construire la vôtre.
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